Iode : quelles perspectives ? (3/3)

« On sait aujourd'hui que les hormones thyroïdiennes exercent des actions sur tous les tissus : peau, os, cerveau, muscles, cœur »
Docteur Philippe Véroli

Apprendre de l'Histoire

Gravure autrichienne – Franz Sartori, 1819

« Loin d’être une entité morbide ou raciale spécifique, le crétinisme alpin n’est qu’un symptôme ultime du goître, et les deux sont causés par un dérèglement de la thyroïde »

Une enquête sur le crétinisme publiée en septembre 1927 s’ancre dans un contexte particulier puisqu’elle naît d’un entretien donné quelques semaines avant sa mort par Anatole France, où le Prix Nobel de littérature soutient la proposition suivante :

« Les divers progrès du XIXe siècle, qui furent d’ordre mécanique et scientifique, ont abêti un peu la planète, et ont, sinon abaissé, du moins vulgarisé le niveau intellectuel. Nous avons le triomphe de la presse et de l’électricité, mais nous avons aussi l’abandon relatif des études. Nous négligeons les humanités, nous donnons toute notre attention à former des machines plutôt que des individus. Nous sommes asservis par les mannequins du progrès que nous avons nous-mêmes créés. Fiers de notre civilisation, qui est sans âme et qui ne contient pas une seule vérité essentielle de plus que les civilisations antérieures, nous allons, ignorants et vains, vers un avenir d’irrespect, de confusion, de cynisme, peut-être de crétinisme » 

Gravure extraite de « Les Grands Maux et Les Grands Remèdes » (1885) de Jules Rengade

Supplémentation & Equilios

Prendre du sel iodé comme source d’iode ne bénéficie qu’aux communautés trop pauvres pour se procurer une autre sorte d’iode. Ioder le sel a été décidé pour prévenir les goîtres, rien d’autre. La dose minimum d’iode apportée par le sel iodé est un standard qui correspond au « standard goître » mais qui ne reflète absolument pas les besoins des autres organes.

L’iode « normalise » les récepteurs hormonaux et comme nous l’avons vu au cours de ces trois articles, l’iode est nécessaire pour la thyroïde, les ovaires, les seins mais pas que … la prostate, le système digestif, les glandes salivaires, les os, les tissus conjonctifs en ont aussi besoin. Rappelons que l’apport journalier recommandé en iode, en France, est fixé à 150 microgrammes alors que le docteur Guy Abraham estime son taux optimal à 10mg par jour. 

Des études ont estimé la part d’iode consommée au Japon comme étant de 13 à 43mg par jour, les plus hauts niveaux étant détenus par les habitants d’Hokkaido au Japon, localisation réputée pour son espérance de vie.

Que faire maintenant ?

Procurez-vous l’ouvrage de Lynne Farrow « la crise de l’iode » pour en savoir plus sur la supplémentation, vous pouvez également prendre contact pour plus d’informations.

L’iode est le carburant de la thyroïde, cette glande de la vie si bien observée par l’Endocrino-Psychologie avec les travaux du Docteur Gautier. 

Sources

  • Lynne Farrow, « La crise de l’iode », 2017.

  • Antoine De Baecque, « Histoire des crétins des alpes », 2018.

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