Qui a menti ?
« Nous sommes réduits à remplacer les faits qui manquent par des hypothèses »
Freud, Totem et Tabou.
Cet article a pour objectif de fournir au lecteur une partie de l’idéologie freudienne et d’exposer son aspect tendancieux. Cette doctrine, si bien enseignée dans les cursus qui s’intéressent à la psyché, devrait être rangée dans les poubelles de l’histoire car l’inventeur de la psychanalyse n’a pas eu de but plus constant que celui de persuader, d’influencer son lecteur en faisant pénétrer dans son « inconscient » des images sexuelles de toutes sortes, mal définies et correspondant toujours et inéluctablement à l’acte sexuel.
Freudisme : Fausse Route
Au cours de ses recherches, Freud a voulu développer la psychanalyse mais il a volontairement caché les turpitudes de la masturbation chez ses patients. Il a laissé courir un problème qui développait des anomalies sans aborder le fond du problème, sans mentionner le cycle infernal dans lequel se placent les masturbateurs : celui de la jouissance sexuelle avec le désir croissant de fuir un état de dépression en conséquence de l’insuffisance glandulaire provoquée progressivement par la masturbation.
Cette insuffisance, nous apprend l’endocrino-psychologie, conduit, à la longue, à un état de fatigue, de tristesse, à une sorte d’avant-goût de la mort. La masturbation devient un grand danger et en même temps une sorte d’élixir de vie et de plaisir alors qu’elle n’est qu’un poison de mélancolie, de déséquilibre et de perte de vitalité.
Le père de la psychanalyse a écouté ses obsessions plutôt que de décrire les êtres et les faits comme ils étaient. Il a succombé à ses impulsions idéologiques sans chercher à y résister puisque par cette soumission, il illustrait sa thèse : réduire l’homme à un animal.
Un exemple suffira à démontrer la tournure d’esprit de Freud et sa fâcheuse habitude à dénaturer le sens. Parlant de l’enfant dans son ouvrage Trois essais sur la théorie sexuelle, il écrit : « puisque le besoin de suçoter tend à engendrer du plaisir, il peut et doit être qualifié de sexuel »
Neurotica & Égarement
Les considérations de Freud au sujet de la sexualité de l’enfant l’ont amené dans un premier temps à articuler une théorie fondée sur l’intervention des adultes. En effet, en 1886, dans une conférence donnée à la Société de psychiatrie et de neurologie de Vienne, Freud a affirmé que la séduction subie par un enfant de la part d’un adulte entraînait un traumatisme psychique, l’enfant n’ayant pas de mots ni de représentations pour comprendre l’acte dont il a été l’objet.
Sous la pression de certains de ses pairs, il abandonnera, l’année suivante, cette théorie de la séduction traumatique (aussi appelée « neurotica ») et il affirmera par la suite que les symptômes hystériques naissent de fantasmes inconscients, permettant d’intervertir les rôles et ainsi placer l’enfant comme l’initiateur de la séduction.
Cette croyance est encore largement répandue chez les professionnels formés dans les universités où le dogme freudien n’est pas remis en cause et où il est bien gardé d’évoquer les communications de Freud à son ami proche Fliess (du 11 février 1897) dans lesquelles il décrira son père : « mon père était de ces pervers, il est cause de l’hystérie de mon frère et de celle de plusieurs de mes jeunes sœurs ».
Conclusion
La tromperie freudienne a fait de douloureux dégâts dans la compréhension de l’Être Humain car son travail interprétatif ne se fonde sur aucun critère physiologique et son inclination était plutôt celle de tout faire partir du phallus ou du vagin, comme une systématisation d’obsédé avec laquelle on ne fait rien de synthétique ou de moral.
Par conséquent, il reste à évacuer ses théories néfastes du socle de formation des professionnels de la santé dite « mentale » sans quoi nous verrons des filiations idéologiques perverties sans cesse croître dans nos institutions scolaires pour corrompre les plus jeunes, dans la justice pour disculper les coupables et dans le monde de la thérapie pour brouiller les pistes. Et c’est sûrement déjà le cas.
Source
Jean Gautier, « Freud a menti », L’Æncre, réédition 2013.