Équilibre Humain
Physiologie & Facultés
Le Docteur Gautier a rapporté dans ses travaux que parmi les quatre glandes dites physiologiques, trois possèdent des caractéristiques vitales, organiques et psychologiques, tandis que la quatrième possède un pouvoir général sur l’ensemble des glandes. En effet, trois sont vitales et la vie est impossible sans elles : sans thyroïde, pas d’oxygénation cellulaire ni métabolique ni maturation neuronale, sans hypophyse pas de division cellulaire ni de développement, sans surrénale, pas de fonctionnement musculaire ni tonus ni régulation de la température couplée avec la thyroïde.
La quatrième glande, la génitale, possède deux parties : l’interstitielle et la reproductrice. Logée à l’intérieur du testicule ou de l’ovaire, la glande génitale interstitielle sécrète la testostérone chez l’homme ou les œstrogènes chez la femme. Chez l’homme, elle est produite par les cellules interstitielles appelées « cellules de Leydig » qui baignent dans le tissu conjonctif interstitiel, c’est-à-dire au milieu des canalicules séminifères. Chez la femme, elle est sécrétée à l’intérieur de l’ovaire par les cellules du follicule de De Graaf. Elle est ainsi appelée « glande interstitielle » pour la différencier de la glande reproductrice qui produit les gamètes (spermatozoïdes et ovules).
L’hormone sécrétée par la glande interstitielle, circulant dans le sang, a un pouvoir de régulation et d’équilibre. En raison de sa qualité stabilisatrice, elle opère cet équilibre par sa capacité à agir sur chaque sécrétion pour soit stimuler ou soit freiner l’activité des autres glandes.
Par exemple, la glande interstitielle agit surtout sur les hormones de la thyroïde dont elle modère et neutralise les effets. Cette fonction est primordiale pour réguler les variations de la thyroïde, cette glande qui est à l’origine des émotions. En d’autres termes, les émotions trop vives provoquées par la thyroïde seront atténuées par la présence suffisante et l’activité efficiente de l’hormone interstitielle.
Dégradation
Jean Gautier a pu constater et conclure que la glande reproductrice trop souvent sollicitée par les jouissances génésiques, non soumises à un cadre sentimental stable, tel le « tourisme sexuel » ou l’onanisme (masturbation), conduisait à un affaiblissement progressif de la fonction de la glande interstitielle sur l’ensemble de la personnalité, au seul profit de la sphère d’influence sexuelle. Il ne s’agit donc pas tant ici d’une faiblesse quantitative de l’hormone de la glande interstitielle que d’une désorientation des sécrétions vers un pôle de plus en plus spécialisé sur la sphère sexuelle, au détriment dramatique de leur influence générale, si bénéfique à la personnalité.
Un état plus ou moins dépressif accompagne habituellement cet affaiblissement de la glande interstitielle par difficulté de maintenir un niveau d’équilibre glandulaire suffisant, notamment à cause d’une tendance à la fatigue fonctionnelle de la thyroïde, extrêmement sollicitée par la jouissance sexuelle, la thyroïde étant à la base de toute sensibilité de cet ordre.
Ainsi, il y a dans la glande interstitielle, à la fois le facteur de notre dégénérescence, de notre relégation dans la folie, mais aussi celui de notre équilibre et de nos facultés les plus élevées.
Sources
Jean Gautier, « L’enfant : ce glandulaire inconnu », EquilVital, réédition 2015.
Jean du Chazaud, « Le secret dévoilé du corps et de l’esprit », Pierre Téqui, 2005.
Jean du Chazaud, « L’origine glandulaire des troubles mentaux », EquilVital, 2009.